Contemporain

Contemporain - Centre de Danse Nilda Dance - Montceau-les-mines
Contemporain - Centre de Danse Nilda Dance - Montceau-les-mines
Contemporain - Centre de Danse Nilda Dance - Montceau-les-mines
Contemporain - Centre de Danse Nilda Dance - Montceau-les-mines

Si tout art est « contemporain », donc actuel, pour celui qui le vit à son époque, l'expression a recouvert différentes techniques et esthétiques apparues au cours du xxe siècle, et il est admis d'en limiter le concept à des chorégraphes et à des œuvres qui relèvent du champ de la danse moderne, d'après 1960, à travers deux importantes figures que sont les chorégraphes américains Merce Cunningham et Trisha Brown mais surtout de ses prolongements et des travaux de leurs élèves. Ainsi en France, à la fin des années 1970, s'est développée la « Nouvelle danse française » sous l'impulsion notamment d'Alwin Nikolais qui crée le Centre national de danse contemporaine et en Allemagne se développe la danse-théâtre avec les travaux de Pina Bausch au sein de sa compagnie Tanztheater Wuppertal qui deviendra, à son tour, une référence de la danse contemporaine.

Résultant d'abord d'une volonté de se démarquer des générations antérieures, mais aussi de questionner les limites du spectacle vivant, les danseurs et chorégraphes contemporains se sont emparés du concept et se le sont approprié, reconnaissant tacitement entre eux une manière identique d'aborder les problématiques du mouvement et du corps en représentation. Les ateliers d'improvisation et l'improvisation sur scène (comme l'ont fait Steve Paxton ou Simone Forti) deviennent un important moyen d'exploration des capacités de mouvement du corps et d'expression personnelle pour les danseurs-chorégraphes.

Contrairement à la musique contemporaine qui reconnaît comme « contemporaine » toute œuvre écrite au cours des 50 dernières années, la danse contemporaine n'a pas de limites temporelles aussi précises et ne se reconnaît comme telle qu'à travers les créateurs qui s'en revendiquent : elle est avant tout affaire de génération et ouvre sur une volonté de se nommer, de se reconnaître entre pairs. Elle n'a, a priori, que faire des courants esthétiques et se désigne elle-même tantôt selon les filiations, tantôt selon les ruptures, toujours ou presque en fonction d'une attitude commune devant l'histoire : emprunter les techniques aux courants modernes ou classiques, les actualiser ou les détourner, les métisser de théâtre, de littérature, d'architecture, d'arts plastiques, de cirque et d'autres disciplines artistiques allant depuis le milieu des années 1990 jusqu'à les substituer à la danse pure avec le mouvement dit de la non-danse.